Tips pour des fêtes de fin d’année à impact positif

Les fêtes de fin d’année, c’est le temps des illuminations, du rassemblement des familles et des amis, de la générosité sans compter… Et même, admettons-le, de quelques excès !

Les fêtes de fin d’année, c’est aussi le moment privilégié pour retrouver le sens de ce qui compte vraiment pour soi, pour les générations futures et pour l’avenir ; le moment pour rêver d’un monde meilleur et s’inscrire dans l’histoire longue de l’humanité et du vivant… Et aussi pour prendre de bonnes résolutions !

Comment concilier ces deux besoins aussi fondamentaux ? Voici quelques tips pour passer une fin d’année festive ET positive.

Se retrouver sans plomber son bilan carbone !

Parce que c’est un temps pour se rassembler, la période des fêtes de fin d’années est dense en déplacements. Et le bilan carbone de chacun a vite fait de grimper en flèche ! Mais on peut limiter sensiblement l’impact environnemental de nos fêtes en optimisant chaque transport. Bien sûr, il faut préférer tant que faire se peut les modes à faible émission : le train plutôt que l’avion, l’autocar plutôt que la voiture individuelle, le véhicule électrique/hybride plutôt que le véhicule thermique…

Si on n’a pas le choix du mode de transports, un certain nombre de bonnes pratiques permettent d’optimiser le bilan carbone du déplacement :

  • Préférez un lieu unique (ou des lieux proches les uns des autres) pour l’ensemble de la période des fêtes plutôt que de traverser une fois le pays pour le 24 décembre et une deuxième fois pour le 31 !
  • Remplissez le véhicule de personnes… Plutôt que de bagages ! Plus un véhicule est lourd, plus il consomme. Mais s’il est lourd de personnes qui si elles n’étaient pas sur votre banquette arrière devraient prendre de leur côté un autre véhicule, ça coûte moins cher à la planète de les embarquer avec vous. En revanche, essayez de limiter le poids des valises. Finalement, un gros pull et des bonnes chaussettes pour chacun et un sèche-cheveux pour tous, c’est pas si mal pour les vacances.
  • Achetez sur place vos différents consommables (nourriture, boissons…) et éventuellement les cadeaux : ce n’est pas la peine de faire faire des kilomètres à des produits qui, s’ils sont manufacturés, ont peut-être déjà pas mal voyagé.
  • Assurez-vous, si vous voyagez avec un véhicule personnel, qu’il est bien entretenu : vous réduirez vos émissions en même temps que les risques d’incidents techniques et d’accidents.
Faire beau et écolo !

Vous avez bien lu un peu plus haut : un gros pull et de bonnes chaussettes ! Mais, mais, mais, la période des fêtes, c’est aussi le moment de se faire beau et élégant, non ? Sauf que la robe de soirée échancrée et le costume dandy ne sont pas complètement adaptés aux températures hivernales. Du coup, on risque de pousser le chauffage le soir du réveillon, alors qu’on peut parfaitement être chic par 19°. Mais si, un accessoire par-ci, une jolie coiffure par-là, un sourire immense et des yeux pétillants et votre style casual prend tout de suite du galon dans l’échelle de l’allure !

Et la déco, alors ? On ne va pas passer les fêtes sans couleurs, lumières et paillettes ? Certainement pas ! Mais s’il y a un moment bienvenu pour s’éclairer à la bougie, c’est peut-être celui-là (avec votre anniversaire en amoureux et la Saint-Valentin). Quant aux décos de Noël, on peut faire aussi (voire plus) joli sans guirlandes et autre bibelots importés du bout du monde, sans neige artificielle en spray, sans paillettes en microplastiques qui finiront par asphyxier la faune et la flore aquatiques… On commence par réutiliser la déco des années précédentes et/ou on fabrique de la déco écolo en s’inspirant des multiples tutos qui proposent de recycler le papier, les emballages, les textiles, les ficelles et bouts de laine que l’on a sous la main. La bonne nouvelle, c’est qu’en prime, on va s’amuser entre générations avec ce petit atelier de confection de guirlandes, mobiles et autres santons mignons faits maison.

Remettre l’esprit du don dans nos cadeaux !

Pas de fêtes de fin d’années sans présents à s’échanger. Mais si l’on en croit les chiffres des cadeaux qui font flop (41% des cadeaux reçus à Noël ne plaisent pas, dont 32% qui sont perçus comme inutiles, selon une récente étude), il y a urgence à retrouver l’esprit du don dans l’art de la relation.

Il s’agit de savoir donner et cela passe par le fait de s’intéresser au besoin de l’autre, quitte à lui demander ce qui lui ferait plaisir. Finalement, un cadeau vraiment désiré vaut mieux qu’une surprise qui tombe à côté. Et puis, pas besoin de casser sa tirelire pour faire plaisir : pensez aux cadeaux faits avec vos mains et avec tout votre amour ! Selon vos talents, écrire une chanson ou un poème pour untel ; coudre une pochette pour tel autre ; faire un dessin pour un troisième ; un recueil de vos meilleures recettes sur un joli carnet ; une playlist de chansons choisies expressément pour chacun… Soyez créatifs et vraiment généreux en donnant davantage de votre temps et de votre sincérité qu’en vidant votre porte-monnaie pour des produits manufacturés dont le bilan carbone est déjà bien lourd… Et plus encore si vous vous les procurez sur des plateformes d’e-commerce.

L’esprit du don, c’est aussi savoir recevoir. Ne soyez pas trop prompts à décider qu’un cadeau ne vous plait pas et que sa juste place est sur une plateforme de revente en ligne. En effet, chaque année, c’est plus de 3 millions d’annonce supplémentaires que les sites de « seconde vie » des objets enregistrent entre le 24 décembre et le 3 janvier. C’est plus malin que d’entasser les placards ? Certes, mais ce n’est pas la fête pour la planète. Tous ces objets qui ont déjà circulé pour arriver jusqu’au pied de votre sapin vont devoir à nouveau voyager pour atteindre leur prochain destinataire. Au final, la paire de boucle d’oreille fabriquée à l’autre bout du monde aura fait un long voyage pour parvenir jusqu’au magasin où elle a été achetée et va repartir pour plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres afin atteindre son destinataire suivant, sans compter le coût pour l’environnement de chaque emballage dans lequel elle aura été insérée (puis déballée) et l’empreinte laissée par les opérations numériques de vente et revente. Et si au cas où ce bijou ne vous plairait vraiment pas, vous en faisiez don à un proche ou à une association de proximité ? Donner plutôt que revendre, ça ne vous rapporte pas mais la planète y perd moins !

Faire bonne compagnie autant que bonne chère !

Avec tout ça, on mange quoi ? C’est une excellente question à laquelle le bon sens répond : plutôt des produits de saison issus de circuits courts ! La raclette se porte mieux à la montagne et les huîtres en bord de mer que l’inverse. Quant aux fruits exotiques, fort tentants pour se faire plaisir, préférons-les acheminés par bateau que par avion. Mais ce ne sont pas les fruits et légumes qui pèsent le plus lourd en impact environnemental de notre assiette. Sans surprise, les protéines d’origine animale constituent la part la plus négativement impactante de notre alimentation. En réalité, viandes et poissons sont de vrais produits de fête ! Les trouver sur nos tables de fin d’année a du sens, pourvu de faire honneur à la bête (bien la cuisiner, tout utiliser et ne pas en jeter) et d’en manger moins tout le reste de l’année.

Mais finalement, plus que ce qu’on sert comme mets le soir du réveillon, n’est-ce pas avec qui on fait bombance qui compte vraiment ? Pour faire une vraie « bonne bouffe » à Noël et le jour de l’an, misez sur l’ambiance au moins autant que sur le contenu des assiettes ! Jusqu’à nouvel ordre, la bienveillance, les rires, les attentions gentilles, les souvenirs partagés en famille et entre amis font beaucoup de bien sans rien coûter à la planète.

 

 

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