Les tips pour voyager plus écolo
On ne va pas se mentir : le tourisme n’est a priori pas le meilleur ami de la planète. Entre impact des transports, consommation des ressources locales sur des zones géographiques réduites ou pas forcément adaptées aux afflux de population, surproduction de déchets, dégradation d’écosystèmes fragiles… Tandis que certaines autorités mettent en place des mesures drastiques telles que les quotas de visiteurs saisonniers voire la fermeture complète de sites surmenés par le tourisme, de nombreux acteurs du « tourisme durable » incitent chacun de nous à agir pour réduire l’impact de nos vacances sur l’environnement. Voici quelques bons réflexes à adopter pour voyager plus écolo.
Le choix du moyen de déplacement : arriver vite ou voyager autrement ?
Vous le savez, tous les moyens de transport n’ont pas la même empreinte carbone. A l’exception de l’avion, les modes collectifs (train, autocar…) sont toujours plus vertueux que les véhicules particuliers.
Mais une fois sur place, il faut bien pouvoir se déplacer ! Raisonnez multi-modalités : une partie des petits trajets peut se faire à pied ou à vélo, pour rejoindre par exemple l’arrêt du bus, du tram, de la navette ou la station de taxis collectifs. Prendre les transports locaux est une excellente manière de vivre l’expérience touristique, au plus près des habitudes des populations, au rythme des habitants !
Préparez votre voyage jusque dans les détails, en vous renseignant en amont sur les liaisons par transports en commun. Mieux encore : dessinez le parcours de votre voyage à partir des possibilités d’atteindre les différents sites par les moyens de déplacement les plus sobres.
Alléger les valises… Et la charge mentale !
Ce qui alourdit sévèrement notre empreinte carbone, c’est le poids de ce que nous transportons. Voyageons donc plus léger. C’est bon pour la planète et c’est bon aussi pour notre charge mentale, car même si cela ressemble à un paradoxe, il se trouve que plus nous embarquons de quoi nous prémunir de toutes sortes de situations, plus nous faisons grandir le sentiment d’oublier des choses et le besoin d’anticiper encore d’autres situations.
La protection de l’environnement commence par de l’écologie mentale : revenons à l’essentiel ! Faites la liste la plus courte possible de vos besoins en voyage : sécurité, hygiène, santé, créativité… Et répondez à ces besoins en allant au plus simple : des vêtements adaptés à la saison et au besoin de protection (contre le soleil, la chaleur ou bien le froid, l’humidité, selon votre destination), le minimum nécessaire dans une trousse de toilette (pensez aux produits solides : si vous allez dans un endroit où il y a de l’eau, pas la peine de transporter des emballages et des liquides sur des centaines voire des milliers de kilomètres), vos traitements médicaux, de quoi lire et écrire ou dessiner…
Et pour plein d’autres choses qui vous paraissent tellement indispensables d’habitude, tentez l’expérience de vous en passer. Observez ce qui se passe en vous quand vous n’avez plus sous la main tous vos devices gourmands en énergie, quand vous avez moins d’objets avec vous, quand vous faites le choix du système D plutôt que celui du confort. Et si le premier voyage que vous faisiez ainsi, c’était à l’intérieur de vous-même ?
Réduire les déchets… Et recycler aussi en vacances !
Alléger ses valises, ce n’est pas non plus acheter du jetable sur place. Si vous devez embarquer du volume avec vous, prenez tout ce qui contribue à réduire les emballages : gourde, boîtes de conservation, panier ou sac réutilisable (pour le marché ou les achats en vrac sur place) etc. Sur place, n’hésitez pas à emprunter : couverts et vaisselle pour les pique-niques, torchons et éponges (c’est mieux que du papier essuie-tout), bouquins et revues, chargeurs d’appareil…
Même en voyage, on garde ses bonnes habitudes : jeter dans les poubelles plutôt que dans la nature, ça va de soi, mais aussi trier (renseignez-vous, dès que vous arrivez quelque part, sur le système local de collecte des déchets) et recycler (ce joli pot en verre peut servir, sinon à la suite de votre périple, en tout cas sur place à vous-même comme support d’une activité artistique, par exemple, ou à d’autres qui, à l’année, cherchent toujours des contenants durables pour leur rangement).
Pensez aussi à donner, au moment de repartir : vos provisions non consommées, vos produits d’hygiène pas tout à fait terminés, vos magazines, les sandales de bain du petit dernier qui seront de toute façon trop petites l’été prochain etc. Renseignez-vous sur les espaces de collecte de biens de seconde main auprès des habitants, des commerçants ou de l’administration du coin.
Adapter ses habitudes à l’environnement local
La question de la surexploitation des ressources dans les zones touristiques est cruciale. Vous pouvez agir pour réduire cet impact, en vous rapprochant le plus possible du mode de vie des locaux : il y a des endroits où l’on ne prend pas de douches aussi souvent que vous en avez l’habitude, faites l’expérience de vous laver différemment ; il y a des endroits où l’on ne se nourrit pas de la même façon, parce que par exemple, les températures ne permettent pas de consommer trop de produits frais sauf à faire chauffer les réfrigérateurs et congélateurs (eh oui, ces appareils chauffent beaucoup pour nous apporter de la fraîcheur), découvrez d’autres façons de se nourrir ; il y a des endroits où l’on fait la sieste au creux de la journée, pas parce qu’on est paresseux, mais parce que c’est plus rationnel de laisser le corps au repos aux heures les plus chaudes que de partir en voiture climatisée faire des activités dans des lieux climatisés !
Jouez la carte du bon sens plutôt que de céder à l’envie de tout voir, tout faire en ne changeant rien ou presque à votre mode de vie habituel. Voyager, c’est aussi changer d’air et se changer les esprits !
Encore un mot, avant de vous laisser partir…
Prêt à partir en mode écolo ? Ne laissez pas votre maison consommer toute seule les ressources de la planète dans votre dos ! Vérifiez que vous n’avez pas laissé d’appareils en veille, videz et dégivrez votre réfrigérateur, serrez bien les robinets (et profitez-en, si nécessaire, pour changer les joints défaillants avant de décoller… D’ailleurs, vous serez content de ne pas avoir à faire de la menue plomberie en pleine période de rentrée), éteignez bien entendu toutes les lumières et pour conserver une température ambiante raisonnable, fermez les volets.
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